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(RE)POST

 

Photo du rédacteurPatrice Snoeck

Les paniers du petit lucien @ épisode 10

Alors dans #lespaniersdupetitlucien de la semaine, il n’y avait rien. Pas un radis... Et pour cause, en pleine semaine Sainte et son long week end, Petit Lucien s’est laissé distraire par une histoire de résurrection qui n’avait rien à voir avec une variété de légume oublié.

Comme il faut bien porter cette croix, on fera cette semaine la part belle aux surgelés les moins cons, aux conserves, et à tous les oubliés du placard. Cette semaine, nous déclarons notre flemme aux féculents.



Quelques asperges qui pointent leur mitre aux premières chaleurs jouent du coude à coude avec quelques légumes d’un précédent panier pour être ébouillantés. Ils trouveront leur sacre en tagliatelles pour les parties nobles, en soupes pour les trognons.

Tout aussi trognons les Poivrons qui se sont laissé dépecés en se faisant donner la question, pour trouver réponse sur une bruschetta.

Un avocat commis d’office s’est drapé d’une robe de soja pour pour livrer un vibrant plaidoyer sur le thème des saveurs asiatiques, faisant oublier qu’on l’avait extrait lui aussi du panier à salade.

Des légumes secs et aussi tristes qu’une soupe à la grimace ont ravivé une minestrone donnée pour morte bien qu’elle fût bio, et qui malgré un renfort de tomates certes un peu pâlottes avait tout de même l’air de trainer dans l’eau sale.

Cette orgie de lentilles à vous rendre aveugle cherche à occulter qu’on trouve aussi du corail dans les Saint Jacques, sans avoir besoin de faire son marché à Compostelle.

Des pommes de terre exaspérées d’être prises pour des paillassons et qui étaient gravement gratinées ont joué les dauphines, tandis que les miss présentaient des signes alarmants de bipolarité, à savoir d’avoir une frite d’enfer avant de devenir soudainement toutes mollassonnes.

Quelques champignons ont joué les duxelles évaporées, avant de s’allonger sur un lit de pâtes aussi fraiches que possible lorsqu’on s’appelle Pâtes Grand Mère, ou sur un tatamis de nouilles japonaises, agrémentés de dés de poulet marinés à la citronnelle, une épice si piquante que l’ironie du sort l’a condamné à chasser les moustiques.

On a bien cru que Saint Mamet rejouait la Cène quand une salade de fruits frais a feint l’exotisme, en cachant de sacrés morceaux de coco réchappés du maccartisme, à s’en faire déposséder de ses couronnes.

Un agneau Pascal de patisserie industrielle a tombé la laine en bouloches de litchis, nappé d’un sirop à faire passer le Kirch pour un guignolet.

Des oeufs brouillés avec l’argenterie mais pas avec la porcelaine terminent tout en ferveur ce pèlerinage culinaire dont tous les ingrédients créchaient sur le même étal.

Petit Lucien signera son retour en grâce par le retour du Frais de saison. Un panier très très chou qui signe le retour du froid, à vous en faire oublier cette divine parenthèse estivale.


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