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(RE)POST

 

Photo du rédacteurPatrice Snoeck

Les paniers du petit Lucien @ épisode 11

Alors dans #lespaniersdupetitlucien de la semaine, il y a avait des pissenlits, toujours des pissenlits, encore et encore des betteraves, toujours des poires, des pommes, un poireau seul au monde, un chou rouge, des oeufs de 6 mères différentes, des topinambours et des patates.



Fumée, une oie réduite au silence a promptement drapé des pissenlits dont on ne venait pas à bout au nettoyage. Une salade exécutée avec soin d'un coup de Maille à l’estragon, elle-même une vague cousine de l’Assigu.

Deux ou trois champignons coiffaient déjà l’avancement de cette salade décomposée.

Les topinambours, ces petit légumes préhistoriques à éplucher lorsqu’on a le temps d’éviter un bombardement, ont été dégustés en gratin revisité, avec un petit jambon tout rose qui a échappé aux privations et du parmesan débarqué là comme une tuile.

Les pommes ont trouvé un nouvel allié avec le chou pour éviter de se faire une nouvelle fois entarter avec les poires, et sont tombées avec les honneurs dans une compotée de chou, vin rouge et épices, touillées vigoureusement à la spatule qui n’y est pas allé en dos de cuiller.

Un filet mignon en ruban de graines de moutarde a joué les médaillons.

Vert et solitaire, un poireau qui dévisageait tout le panier a fait bonne figure dans une pâte à gaufre salée, accompagné de cumin. Il n’a pas réussi à enlaidir ce cabillaud qui a traversé suffisamment de mers froides pour se faire encore traiter de morue.

Les betteraves, qui ont cuit des heures et parfumé l’appartement d’une étrange odeur de sous bois, se sont allongées sur un lit de balsamique au goût de framboises, parsemées de quelques graines d’anis qui n’ont pas été apportées là par le vent.

Les pommes de terres façon Pompadour s’en sont retournées à la terre, à la terre cuite plus précisément. On a eu l’élégance que n’a pas retenue l’Histoire, de ne pas les servir avec ce qui de près ou de loin se serait appelé Poisson, mais néanmoins présentées dans une porcelaine d’inspiration Louis XV.

La poire fût mangée crue et sans fioritures. Elle avait le charme bourgeois de n’avoir ni de coeur ni de pépins, ce qui fait qu’elle n’a causé de mal et de souffrance à personne.


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