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AIME QU'ON SOIT DANS SES PETITS PAPIERS

 

 

  • Photo du rédacteurPatrice Snoeck

ZOOLANDER

SAISON 1 / EPISODE #1


La tournée de la veille se poursuit un dimanche matin avec trois heures à tuer mais surement pas à perdre avant son premier train, et d'une furieuse envie de verdure, mais sans Poulets ni César, histoire de varier.


La gare de Mulhouse fend la ville entre règne végétal et règne animal dont l’Homme continue de se considérer comme l’espère dominante, Le zoo a été placé côté végétal dans un jardin botanique à 15 minutes de marche de l’Ibis, cette espèce d’hôtel qui se trouve parfois également être une volière, et connus pour ses petits déjeuners désespérants où les œufs sont carrés.


L’endroit est plutôt bien tenu et propose ce jour des visites des backstage, et futures installations ce qui est sans doute corrélé à la présence de hordes d’enfants de tous âges, de l’espère humaine que TikTok rapproche peu à peu de l’extinction.

Le travers de ce genre d’attractions qui se veulent être des refuges est de proposer des aménagements de voyeurisme digne des meilleurs installations de peepshow, et de mettre la faune à contribution bien malgré elle, puisque parents et enfants se livrent à des tintamarres aux vitres pendant les siestes des pensionnaires à qui l’on reproche leur don naturel au camouflage. Ils ne doivent pas comprendre que les protagoniste n’ont que faire d’une éphémère célébrité sur Insta.

Je serais pour ma part favorable à distiller la méthode dans des maisons de retraite, connues également pour traiter mal mais avec retenue, ou l’on croise toutes les espèces qui convergent en roulant en marche à vue vers la salle a manger, et ce, peu avant la tombée de la nuit.    


Le visite est de courte durée, pris comme d’un mal-être oppressant comme dans un UM2 Regiolis passé en US un dimanche aprèm. Un cantonnement de visiteurs pour préserver à bon escient les pandas roux aura raison de ma persévérance, quand bien même mon métier me conduit à partager avec eux un goût croissant pour le bambou.


La journée recommence par un train qui ramène les voyageurs, les randonneurs et les désoeuvrés de tous poils qui auraient mieux fait d’aller zoner au zoo histoire d’apprendre quelque chose, et n’ont hélas pas plus déboursé un billet de train qu’un ticket de zoo, la tranquillité d’un train étant parfois plus difficile à préserver que l’équilibre de la vie sauvage.


On en vient même pas à bout quand arrive Strasbourg, le temps d’un changement de régime vers un bon vieux Corail à la clim ramante d’avoir séché sous le cagna, mais à l’humeur dégagée, surtout la mienne. Il va à Bâle ou il traversera un autre zoo avant d’entrée en gare, mais un zoo Suisse, ou même la faune semble toiser ces gaulois qui arrivent de Saint Louis, qui lui était un capétien et amusement surnommé Louis VIII le Lion, dernière étape frontière entre les deux mondes, les deux zoos, les deux royaumes.


On osera au micro un dernier message : mesdames et messieurs, arrivée imminente en gare de Bâle, terminus de notre train. Tandis que je vous parle, un Lion tourne en rond dans sa cage en contrebas. Sans doutes cherche t’il quelques petites choses à grignoter… Mesdames Messieurs, gardez un œil sur vos enfants.


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